En France, l’accident vasculaire cérébral est la 3ème cause de décès. L’AVC est imprévisible et survient brutalement. Il est important d’en connaître les premiers signes pour réagir le plus rapidement possible.
Qu’est-ce qu’un AVC ?
Un AVC est un accident vasculaire cérébral qui résulte d’un problème au niveau d’une artère du cerveau. Une artère est un vaisseau sanguin qui permet au sang de circuler du cœur vers les organes. À ne pas confondre avec les veines qui transportent le sang des organes vers le cœur. Un accident vasculaire cérébral coupe la circulation du sang dans le cerveau entraînant alors de graves conséquences. Il survient brutalement et doit être pris en charge le plus rapidement possible pour que les séquelles ne soient pas irréversibles.
Il existe 3 types d’AVC :
- L’AVC ischémique : il résulte d’une artère bouchée empêchant alors le sang de circuler normalement dans le cerveau. Le bouchon peut provenir d’un caillot de sang, on parle alors d’une embolie cérébrale ou il peut être généré par du cholestérol, il s’agit là d’une thrombose cérébrale.
- L’AVC ischémique transitoire (AIT) : c’est la même chose qu’un AVC ischémique. Une artère se bouche et le sang ne circule plus correctement. Seulement, un AVC ischémique transitoire se résorbe seul et ne dure que quelques secondes. Il est tout de même très grave car il est annonciateur d’un AVC ischémique. Il est indispensable d’appeler le 15 même si la personne dit se sentir bien.
- L’AVC hémorragique : il provient d’une rupture d’anévrisme, lorsqu’une artère se rompt et provoque une hémorragie interne dans le cerveau.
Comment le détecter ? Quels sont les signes ?
Les signes d’un AVC apparaissent de façon brutale. Ils dépendent de la zone du cerveau touchée. Mais généralement, une personne faisant un accident vasculaire cérébrale a :
- Des troubles de la parole : elle peut confondre des mots, ne plus réussir à parler correctement ou avoir des difficultés de compréhension
- La bouche déformée : un côté de la bouche peut être comme paralysé
- Un côté du corps plus faible que l’autre : elle peut ne plus réussir à soulever un bras ou un jambe
- Une perte de l’équilibre
- Une baisse soudaine et importante de la vision d’un seul œil ou des deux yeux
- Des maux de tête très douloureux
Tous ces signes ne surviennent pas obligatoirement. Toutefois, si vous êtes témoins d’un d’entre eux, appelez immédiatement le 15. La rapidité de la prise en charge est primordiale dans le cas d’un accident vasculaire cérébrale. En attendant les secours, ne donnez ni à manger, ni à boire et surtout aucun médicament.
Il est possible de prévenir un AVC en réalisant des contrôles réguliers de la pression artérielle et du taux de cholestérol. Cela est davantage recommandé pour les personnes diabétiques, sédentaires, fumeuses, atteintes d’obésité, d’hypertension et ayant une consommation excessive d’alcool.
Un AVC laisse-t-il des séquelles ?
Lorsqu’un AVC se déclare, peu importe son type, les cellules du cerveau ne sont plus alimentées en oxygène et meurent progressivement. La perte de ces cellules peut s’avérer grave car le cerveau commande tous les organes du corps humain. Un AVC peut donc entraîner la perte de certaines capacités et générer une situation de handicap. Aujourd’hui, 40% des personnes ayant fait un AVC ont des séquelles graves. Il s’agit généralement de troubles du langage, de la compréhension et de la mémoire mais aussi de troubles moteurs. Il est possible d’avoir du mal à parler, à comprendre, à marcher ou de perdre l’usage d’un bras et d’une main. Cependant, ces séquelles ne sont pas irréversibles. Des séances de rééducation sont mises en place pour récupérer progressivement ses capacités. La plupart des personnes retrouvent au bout d’un certain temps leur capacité à communiquer et à marcher plus ou moins bien.
Peut-on mourir d’un AVC ?
Oui, dans le pire des cas, un accident vasculaire cérébral peut causer la mort d’une personne. Si le cerveau est privé d’oxygène pendant trop longtemps, il n’est plus en capacité d’assurer ses fonctions vitales. L’AVC est la première cause de mortalité chez les femmes en France.